La méditation pleine conscience pour réduire le stress
La Méditation Pleine Conscience pourrait se résumer par cette merveilleuse Phrase de Gandhi :
« Surveille tes pensées, car elles deviennent tes mots.
Surveille tes mots, car ils deviennent tes actions.
Surveille tes actions, car elles deviennent tes habitudes.
Surveille tes habitudes, car elles deviennent ton caractère.
Surveille ton caractère, car il devient ton destin.
Gandhi
La Pleine Conscience en anglails (Mindfulness) est un « état de conscience qui résulte du fait de porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans juger, sur l’expérience qui se déploie instant après instant » (Kabat-Zinn, 2003).
Sa pratique constitue un entraînement de l’esprit, permettant de nous libérer des mécanismes automatiques, source de mal-être ou de détresse psychologique. La Pleine Conscience permet ainsi le développement d’une aptitude à être en relation différente avec l’expérience vécue.
Elle permet de:
- Réduire le stress et l’anxiété
- Diminuer la réactivité émotionnelle
- Améliorer la concentration
- Renforcer la confiance et la capacité de résilience
- Stimuler la paix d’esprit et le bien-être
- Aider à faire face à la douleur et à la maladie
- Renforcer la volonté et la prise de décision
- Aider à cultiver la compassion pour soi et pour les autres.
La méditation pleine conscience comme moyen de prévention contre les rechutes anxieuses et dépressives.
Dr Christophe André, psychiatre au centre hospitalier Sainte-Anne, qui pratique et enseigne la méditation en pleine conscience depuis 10 ans. Il nous explique dans quel cadre il utilise la méditation pleine conscience, comment ? et quel résultat peut-on escompter
Le docteur Christophe André nous parle de la méditation pleine conscience non comme moyen de guérir quelqu’un qui va mal psychologiquement ou qui souffre d’attaques de panique ou d’états anxieux, des maladies qui doivent soignées par des médicaments ou/et des psychothérapies adaptées, mais comme un moyen de prévention des rechutes dépressives et anxieuses.
La méditation de pleine conscience consiste selon lui à apprendre aux patients de se rendre présents à l’instant présent. Ne pas partir dans ses ruminations, les projections anxiogènes, mais juste prendre la vie moment après moment pour ce qu’elle est et non pas pour l’idée que je s’en fait.
Dans le cadre de la pleine conscience il y a trois grandes familles d’exercices :
Des exercices approfondis, assez long, qui consistent à apprendre aux patients à ressentir leur souffle, leur corps, de se rendre présents aux sons, de rentrer dans l’instant présent au lieu de partir sans arrêt dans leurs pensées. Ce sont des exercices approfondis qu’on recommande à faire régulièrement en début d’apprentissage.
La deuxième catégorie d’exercices, sont des exercices brefs qu’on peut faire dans la journée, : on ferme les yeux et se recentre sur son souffle et on se rend présent à sa manière de respirer, sans fournir d’effort particulier et sans jugement. On ressent l’air qui rentre par nos narines, le souffle à l’expire. Si l’on a plus de temps on peut également faire un exercice qui s’appelle le scanner du corps ou on va passer en revue toutes les parties du corps des pieds à la tête tranquillement, se rendre présent au sont autours de nous. L’avantage de cette forme de méditation c’est qu’on peut la pratiquer n’importe où, elle ne nécessite pas d’être dans une position particulière ou un silence absolu comme c’est le cas de la relaxation. Il s’agit juste de recueillir les sensations de son corps en continuant à respirer.
La troisième famille des exercices se sont les exercices en action : pendant ses exercices on demande aux participants d’agir en pleine conscience pendant les actes du quotidien. Par exemple manger en pleine conscience revient à être centré sur le fait de manger, de ressentir les goûts, les textures, porter son attention sur la mastication et sur le fait d’avaler. Tous ces actes réalisés en plein conscience font partie de la méditation. C’est se rendre présent lorsqu’on est au travail, à mieux écouter les gens et non être dans le jugement.
A la sortie ces pratiques méditatives servent à muscler d’attention et de présence ce que nous faisons.